Le biais cognitif

Trois biais cognitifs liés à l’addiction à la cigarette

➜ Cet article “Trois biais cognitifs liés à l’addiction à la cigarette” est la suite de Fumer me rend cool


Addiction à la cigarette : 3 biais cognitifs qui la maintiennent

Dans l’addiction à la cigarette, bien souvent, tous les arguments sur ce qu’on aime par rapport à la cigarette ne sont générés que par un biais cognitif appelé le biais de statu quo : notre tendance naturelle à résister au changement. Ce biais tend à nous faire surestimer les risques d’une situation nouvelle, et sous-évaluer ses avantages.

Si l’on ajoute à cela le biais d’aversion à la perte, qui fait que nous attachons plus d’importance à ce que nous perdons qu’à ce que nous gagnons, les ingrédients sont réunis pour créer des résistances au fait d’arrêter de fumer.

Sans compter le biais de réactance, dont j’ai déjà parlé ici qui vous fait rejeter tous les arguments qui vous paraissent vous contraindre, même les plus censés. On l’appelle aussi : esprit de contradiction !

Hackez votre cerveau pour arrêter de fumer plus facilement

Pour désactiver cela, hackez votre cerveau :

Représentez vous l’arrêt de la cigarette non pas comme la perte du plaisir par exemple, mais comme un gain de plaisir (culinaire, d’être en bonne forme, de sentir bon). Non pas comme une perte de moments de détente, mais comme un gain de sérénité. A l’inverse, réalisez ce à côte de quoi vous êtes en train de passer aujourd’hui à cause de cette habitude, ce que vous êtes actuellement en train de perdre.

Posez-vous également pour chacun des articles précédents de la série “Toutes les raison d’aimer fumer“, qui vous ont parlé cette question :

(pour l’exemple prenons l’argument “Fumer est un plaisir”)

Si un phénomène faisait baisser sans effort de ma part ma consommation de cigarette, serait-il nécessaire de prendre des mesures pour contre-balancer ce phénomène afin de préserver la quantité/de convivialité/de liberté/… de plaisir dans ma vie?

En général, cela suffit à désactiver le biais de statu quo.

Pour désactiver le biais de statut quo, ainsi que le biais de réactance, dans le cadre de votre addiction à la cigarette (d’ailleurs avez-vous pensé à notre méthode pour arrêter de fumer?) il faut prendre le contre pieds de ce que la plupart des gens font.
Lorsqu’on veut arrêter de fumer en général, on se liste les arguments pour arrêter de fumer.

Par exemple :

Il faut que j’arrête de fumer, pour rester en bonne santé.

Ce “Il faut” active le biais de réactance, et le biais de statut quo minimise le bénéfice d’une meilleure santé. En gros votre cerveau répond automatiquement :

Ça me soule, je fais ce que je veux, et ma santé est bonne donc pour l’instant tout va bien.

Pour contrecarrer cela, il faut se faire la voix de la part de vous qui souhaite continuer à fumer. L’autre peut ainsi s’exprimer inconsciemment (ce qui est puissant). Il faudrait se dire par exemple :

Je veux être libre de continuer à fumer, pour profiter des moments conviviaux.

A ce moment là, la réponse inconsciente et automatique de votre esprit devrait être quelque chose comme :

C’est stupide, si je fais ça, je vais me créer un cancer !

En faisant ça, une réponse inconsciente va dans le sens de la libération de votre addiction à la cigarette. Votre esprit a automatiquement affaibli l’argument de la liberté et de la convivialité. Et ça, sans activer de biais de statut quo ou de réactance. Mission accomplie !


Cet article est un extrait du livre : Arrêter de fumer n’a jamais été aussi facile !

Pour lire la suite :

J’ai peur d’arrêter de fumer

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