Le lien entre cigarette et convivialité

J’ai peur de perdre en convivialité en arrêtant de fumer

➜ Cet article “J’ai peur de perdre en convivialité en arrêtant de fumer” est la suite de J’ai peur de manquer de volonté pour passer de la cigarette définitivement.

Et la sociabilité ? Si on arrêter de fumer me mettait à l’écart.

La plupart des personnes qui en consomment voient la cigarette comme un élément facilitant la sociabilité.

C’est d’ailleurs une des raisons principales pour laquelle on commence à fumer : pour faire comme les autres, intégrer un groupe, gagner en popularité, changer son image ou différentes raisons toutes en lien avec l’entourage. Le plus étonnant est que certains continuent à le croire à l’âge adulte.

A l’adolescence, la cigarette est un bon moyen de rompre la glace en prétextant demander du feu à quelqu’un qu’on a du mal à aborder par exemple.

Par la suite, de nombreuses occasions sociales sont accompagnées d’une cigarette : soirées entre amies, pauses au travail, …

Il est donc naturel que la cigarette soit associée dans votre esprit à un moment d’échange et de partage.

En effet, lorsqu’on vit depuis longtemps un contexte associé à un comportement, notre esprit crée un lien entre les deux. Il s’agit d’un lien basé sur une structure physique : nos neurones. Des chaînes de neurones se créent qui relient la zone associée au contexte à la zone associée au comportement, de sorte que lorsque le contexte survient, la zone du comportement (en l’occurrence l’addiction à la cigarette) s’active. Du coup on y pense.

Corrélation n’est pas causalité #piègesducerveau

Notre esprit est conçu de telle manière qu’il fait des raisonnements par inférence. Il fait des déductions par généralisation. Ainsi un enfant qui s’est brulé une fois avec une allumette en déduira que le feu brûle. Les limites de ce phénomène apparaissent vite quand notre cerveau confond corrélation et causalité. Il y a une concordance temporelle, sans forcément de lien de causalité entre les deux.

La causalité, comme son nom l’indique, implique qu’un événement est la cause de l’autre. Par exemple : je mets ma main sur le feu, je ressens une brulure. C’est bien la première action qui a causé la suite de l’événement.

La corrélation, c’est lorsque deux événements se produisent en même temps : le chien aboie, une caravane passe juste après.

Le fait de confondre corrélation et causalité est fréquent dans les médias, et porte même le nom “d’effet cigogne”, en référence à la corrélation trompeuse entre le nombre de nids de cigognes et celui des naissances humaines.

Le site du journal Le Monde a fait un système amusant permettant de créer des corrélations spatiales sur une carte entre des données qui n’ont rien à voir.

Faux lien entre le nombre de cancers du sein et la production de pommes de terre

D’après cette carte, on pourrait déduire que la production de pomme de terre cause des cancers du sein. Ou que les femmes souffrant de cancer du sein se lancent dans la production de pommes de terre. Absurde.

Là où je veux en venir avec cette explication de la différence entre la corrélation et la causalité, c’est que votre esprit fait la même erreur concernant les moments conviviaux et la consommation de cigarette.

Perdre en convivialité en arrêtant de fumer ? Un mythe !

Une part de votre esprit croit que c’est la consommation de cigarette qui est à l’origine de la convivialité de ces moments. C’est pourtant bien entendu faux. La convivialité perdurera, même sans la cigarette. Et je pense qu’il y en aura même encore plus. C’est d’ailleurs bien expliqué dans la méthode Switchgood pour arrêter de fumer.

Combien de fois avez-vous du quitter un moment agréable chez des amis chez qui on ne fume pas, afin de fumer une cigarette, parfois seul·e ? Peur de perdre en convivialité en arrêtant de fumer, ce sera plutôt l’inverse !

Une part de vous craint de perdre ces moments bien agréables en se passant de la cigarette.

Pourtant, posez-vous la question suivante : la relation que j’ai avec certaines personnes qui ont arrêté de fumer a-t-elle changé ?

Ai-je moins envie de leur parler ? Les ai-je mis à l’écart ?

Elles peuvent ne plus vous accompagner dans vos pauses cigarettes, mais avouez le : ce n’est pas bien grave et ces moments-là n’ont pas l’air de leur manquer. Si vous avez pu trouver cela désagréable de devoir vous passer de leur compagnie, eux ont l’air de très bien le vivre.

Lorsque l’on interroge les anciens fumeurs, la quasi-totalité reconnaît que cette crainte était infondée. Ils passent maintenant des moments entre amis aussi agréables qu’au temps de la cigarette. La différence c’est que désormais, lorsqu’il pleut ou qu’il fait froid, ils ne se sentent pas obligés de sortir pour fumer. Mais s’ils ont envie d’accompagner leurs amis dehors, ils peuvent le faire.

Désormais, ils ont le choix, ils sont libres.


➜ Cet article est un extrait du livre : Arrêter de fumer n’a jamais été aussi facile !

Pour lire la suite :

J’ai peur de grossir en arrêtant de fumer

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