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Tout savoir sur la cigarette électronique
La cigarette électronique, qu’on appelle aussi vapoteuse ou e-cigarette (e-cig est aussi utilisé), est une alternative à la cigarette classique. Elle attire de plus en plus de fumeurs de cigarettes classiques désireux de s’en passer. Mais elle séduit séduit aussi des non-fumeurs, notamment les plus jeunes, grâce à l’image qu’elle véhicule.
Tout aussi addictive que la cigarette classique, les différents parfums disponibles et une image moins nocive que la cigarette lui confèrent un attrait indéniable. Ceci n’est pas sans soulever de nombreuses problématiques. La vapoteuse pour arrêter de fumer, une bonne idée ? On fait le point.
La vapoteuse, qu’est-ce que c’est ?
Herbert A. Gilbert développe le principe de la vapoteuse dès 1963 . Ce n’est qu’en 2003 que Hon Li, un ingénieur chinois, ancien pharmacien, dévoile publiquement la toute première cigarette électronique. Cette première version utilise une technique à ultrason qui n’est plus d’usage aujourd’hui. Elle est remplacée par des résistances chauffantes à partir de 2009. La Chine produit plupart des cigarettes électroniques. Une e-cigarette est donc un dispositif électrique, visant à remplacer la cigarette classique par l’absorption d’une vapeur de liquide. Ce dernier est conçu à cette fin, il s’agit des fameux e-liquides.
La cigarette électronique, comment ça fonctionne ?
Une cigarette électronique se compose d’une source d’énergie électrique (batterie ou accu remplaçable), d’un réservoir (clearomiseur, cartomiseur, atomiseur ou tank) qui est rempli par le consommateur d’un e-liquide de son choix, en fonction de sa consommation et de son envie du moment. Il existe de nombreux parfums. Ils vont de celui de la cigarette classique types blondes à des saveurs plus gourmandes ou fruitées.
La vapoteuse électronique ne fonctionne pas selon le principe de la combustion. Une résistance ou l’atomiseur présent dans le réservoir, chauffe le e-liquide à une température faible afin de le transformer en vapeur.
Le consommateur inhale cette vapeur.
Selon les modèles, la résistance chauffe lorsqu’un bouton est appuyé, ou automatiquement à l’aspiration (batterie automatique).
Les e-liquide du commerces sont la plupart du temps composés de propylène glycol et de glycérine végétale, d’arômes alimentaires (naturels ou artificiels) et éventuellement de nicotine. Les compositions peuvent varier fortement d’un e-liquide à l’autre.
Le propylène glycol et la glycérine végétale permettent l’évaporation à faible température du e-liquide. La glycérine végétale permet d’augmenter le volume de vapeur émis. Le propylène glycol, quant à lui, fournit en outre une sensation de chauffe en gorge (hit).
Les arômes permettent d’obtenir le goût souhaité pour le produit. La nicotine permet de combler l’effet de manque, tout en maintenant la dépendance ou en la créant pour les nouveaux fumeurs.
Il existe différents taux de nicotine dans les liquides. Cela permet aux personnes désireuses d’utiliser la cigarette électronique afin d’arrêter de fumer, de diminuer progressivement leur dosage. L’objectif est d’arriver à à zéro nicotine.
Il ne reste alors plus que les habitudes à changer, ce qui représente la plus grande partie des efforts liés à l’arrêt de la cigarette.
Quelle est l’efficacité de la vapoteuse dans l’aide au sevrage tabagique ?
Soyons clairs, à ce jour personne n’a démontré l’efficacité de la vapoteuse pour arrêter de fumer. L’organisation mondiale de la Santé a estimé en 2019 qu’il n’y avait pas assez de preuve qu’elle soit efficace pour parvenir à arrêter de fumer des cigarettes classiques.
“Dans la plupart des pays où elles sont disponibles, les utilisateurs (d’e-cigarettes) continuent en général de fumer des cigarettes combustibles en même temps, ce qui présente très peu, voire aucun impact positif”
Source : Rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé sur les cigarettes électroniques
Le lobbying intense de l’industrie du tabac essaye de promouvoir une image, à l’aide d’études scientifiques commandées également comme elle en a l’habitude, de moyen d’aide au sevrage. En réalité les utilisateurs ne font que changer de cellule de prison, voire d’hériter d’une addiction supplémentaire. La désinformation véhiculée par l’industrie du tabac sur les vapoteuses représente une “menace actuelle et réelle” selon l’OMS.
La revue Cochrane est une organisation à but non lucratif indépendante regroupant plus de 28 000 volontaires dans plus de 100 pays. Elle organise de manière systématique les informations concernant la recherche médicale. Elle a compilé les études sur le sujet.
Voici un extrait de leurs conclusions :
Il existe des données probantes d’un niveau de confiance modéré suggérant que les cigarettes électroniques avec nicotine augmentent les taux d’abandon du tabac par rapport aux thérapies de substitution nicotinique et par rapport aux cigarettes électroniques sans nicotine. Les données probantes comparant les cigarettes électroniques à base de nicotine aux soins habituels ou à l’absence de traitement suggèrent également un bénéfice, mais sont moins certaines.
Revue Cochrane : Les cigarettes électroniques peuvent-elles aider les personnes à arrêter de fumer, et ont-elles des effets indésirables lorsqu’elles sont utilisées à cette fin ?
Quels sont les inconvénients et les risques de la vapoteuse ?
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a statué dans le rapport cité plus haut que la cigarette était incontestablement nocive, et qu’il fallait la traiter comme la cigarette classique.
Selon le docteur Vinayak Prasad, directeur du département des maladies non-transmissibles à l’OMS, “La cigarette électronique pourrait être moins dangereuse que le tabac. Mais on ne sait pas vraiment à quel point (…) Je compare ça à une chute : au lieu de tomber du 7e étage avec la cigarette normale, vous tombez du 3e étage avec la cigarette électronique. La question est : est-ce que vous allez survivre pour autant ?”
L’inhalation des arômes contenus dans la vapeur des e-liquide augmenterait le risque de maladies cardiovasculaires selon cette étude publiée dans le Journal of the American College Cardiology en 2019, tandis qu’une autre affirme qu’une autre étude de 2018 de l’American Journal of Physiology conclue que le vapotage provoque une inflammation pulmonaire semblable à celle produite par le tabac.
De nombreux utilisateurs augmentent par ailleurs considérablement le temps passé à fumer dans une journée lorsqu’ils passent de la cigarette classique à la cigarette électronique. Une vapoteuse peut être fumée pendant une période de temps beaucoup plus longue qu’une cigarette. L’exposition passive à la vapeur d’e-cigarette présenterait cependant des risques bien moindres que l’exposition à la fumée de cigarette. Il n’y a pas de preuve de risque de e-tabagisme passif.
Quelles sont les contre-indications de l’e-cigarette ?
Le vapotage est fortement déconseillé aux non-fumeurs, c’est en effet considéré comme un point d’entrée vers le tabagisme classique et les risques pour la santé sont avérés.
Bien entendu, les personnes les plus vulnérables, notamment les femmes enceintes et allaitantes devraient éviter la vapoteuse. Les enfants et les adolescents ou les personnes allergiques à l’un des composés présents dans le e-liquide devraient aussi s’abstenir de vapoter.
Quel type de fumeur devrait utiliser la vapoteuse pour arrêter de fumer ?
En utilisant la vapoteuse, vous prenez un risque probablement moindre qu’en consommant la cigarette classique. Vous ne devriez utiliser la vapoteuse que si vous vous sentez psychologiquement fragile, dans, un objectif de diminuer progressivement votre dose de nicotine. Ceci peut se faire également à l’aide de patchs. Ayez en tête que vous risquez de devenir dépendant de l’utilisation de la cigarette électronique. Cette dépendance peut même s’ajouter à celle de la cigarette avec des risques pour la santé supplémentaires. Pensez à évaluer votre dépendance la cigarette également afin d’avoir une idée de là où vous en êtes.
Rappelons que le manque physique est en général plutôt faible en intensité. Seules les personnes les moins motivées et qui se sentent les plus fragiles devraient utiliser la vapoteuse pour arrêter de fumer. Les autres devraient s’orienter vers des méthodes basées sur la psychologie comme la méthode Switchgood pour arrêter de fumer.
Comment utiliser la vapoteuse pour arrêter de fumer ?
Nous vous conseillons d’établir dans ce cas dès votre décision prise d’arrêter de fumer avec ce moyen un calendrier de sortie de la cigarette, et de la cigarette et de vous y tenir.
Par exemple un calendrier semaine après semaine de diminution de la dose de nicotine. Il détermine le jour où vous arrêtez vraiment de fumer complètement tout type de cigarette (nicotine ou autre).
Il est important que ce calendrier ne dépasse pas deux mois, avec une préférence pour une durée entre 4 à 6 semaines. Cela empêchera l’habitude de la e-cig de s’installer. Et si vous n’y arrivez pas, utilisez une aide orientée psychologie qui sera vraiment plus efficace pour arrêter de fumer.
Quelles sont les alternatives à la vapoteuse pour arrêter de fumer ?
Fumer la vapoteuse… c’est toujours fumer ! SI vous souhaitez vraiment vous passer de cette habitude, nous avons fait dans cet article la liste de toutes les méthodes qui existent.
Et si vous voulez gagner du temps : sachez que la plus efficace est la méthode Switchgood.