libre de fumer une cigarette en prison

Liberté de fumer la cigarette, la contradiction !

➜ Cet article “Liberté et cigarette, la contradiction !” est la suite de Esthétique et bien-être détruits par la cigarette.


Le besoin de retrouver la liberté est souvent cité par les personnes qui souhaitent arrêter de fumer. Pourtant certains évoquent la liberté de fumer !

Mais esclavage que la cigarette effectivement !

Se sentir obligé·e de quitter un moment convivial pour aller fumer, trépigner d’impatience lors d’une réunion qui s’éternise, devoir gérer son approvisionnement de peur d’être en manque.

Bien que cet état de dépendance soit même parfois évoqué en premier, ce ne peut pas être la raison principale pour arrêter de fumer et les personnes qui le pensent se mentent à elles-mêmes.

Réfléchissez un peu. Il y a de nombreuses choses dont nous sommes devenus dépendants. Dormir dans un lit, avoir l’électricité ou l’eau courante, trouver notre nourriture facilement sans effort au magasin, utiliser un smartphone. D’un certain côté, ce manque de liberté ne nous dérange pas le moins du monde. Nous ne clamons pas : « Je vais arrêter d’utiliser l’eau courante car je veux me sentir libre par rapport à ça ! »

Non, car ce serait absurde.

Libre ou dépendant ?

Pourquoi ne ressentons-nous pas cette dépendance comme une contrainte si le besoin d’être libre est si important ? Si on y réfléchit, une coupure d’eau ou d’électricité nous rappelle combien nous en sommes dépendants.

Pourquoi alors ?

Parce que nous n’y voyons aucun inconvénient.

Avoir l’eau courante ne présente que des avantages de même pour l’électricité (ou alors les inconvénients sont jugés négligeables).

La sensation du manque de liberté ne peut se ressentir car nous n’avons aucune intention de faire cesser cet état. Ce n’est qu’une fois que nous souhaitons arrêter quelque chose que l’on peut en ressentir de l’esclavage.

C’est un peu comme si vous étiez assis·e sur une chaise, attaché·e par des élastiques invisibles. Tant que vous n’avez aucune intention de quitter la chaise, que vous la trouvez confortable et ne faites aucun mouvement pour partir, vous pouvez ne pas vous rendre compte de la présence de ces élastiques. En revanche, si vous souhaitez vous lever, vous vous rendez compte qu’il y a une résistance. Et suivant l’épaisseur des élastiques, elle peut être plus ou moins importante. C’est uniquement à ce moment-là que vous sentez qu’il faut faire des efforts pour se lever et que des forces vous contraignent à rester sur la chaise. Vous réalisez alors que vous n’êtes pas aussi libre que vous le pensiez. Dans le cas de la cigarette, sentant cette résistance (et hypnotisés par les mensonges de l’industrie du tabac), certains baissent les bras déçus, en pensant que ces liens sont trop solides voire incassables et qu’ils sont condamnés à rester assis sur cette chaise. Mais en réalité, il s’agit juste de petits élastiques. Une bonne impulsion et ils claquent !

Quoi qu’il en soit, ce besoin de liberté ne peut pas être la raison première pour laquelle on souhaite se départir d’un comportement.

Le besoin liberté n’est jamais la raison principale pour arrêter de fumer

Dans le cas du tabac, la raison première est toujours la santé. Même si certaines personnes tentent de ne pas y penser et se trouvent des motifs plus « nobles » que la peur, comme le besoin d’indépendance.

Si la cigarette était inoffensive, l’immense majorité des personnes qui fument ne souhaiterait pas arrêter, même en prenant en compte cette dépendance.

Le besoin de liberté seul ne déclencherait pas l’envie d’arrêter. Il faudrait alors ajouter d’autres motivations (le coût, l’image, l’odeur, …).

En revanche, lorsqu’on en a pris conscience, cela nous donne effectivement une mauvaise image de nous-même. Personne n’aime prendre conscience d’une dépendance.

Mais affirmer que le besoin d’être vraiment libre est la raison principale pour arrêter de fumer est une posture que notre inconscient utilise pour nous éviter de penser à ce qui nous préoccupe vraiment, à savoir la santé. Il est parfois difficile d’être honnête avec soi-même, surtout quand on a passé des années à se mentir à ce sujet.


Cet article est un extrait du livre : Arrêter de fumer n’a jamais été aussi facile !

➜ Pour la suite :

Fumer nuit à votre image de soi

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