Je veux continuer à fumer tranquillement !

Je ne veux pas arrêter de fumer !

J’ai tellement de raisons de continuer la cigarette…

Maintenant que vous avez appris à bien recevoir l’information et à ne plus la mettre à l’écart, nous allons écouter le discours que la plupart des fumeurs se tiennent pour justifier le fait de continuer à fumer. Tous les arguments comme « ça me détend », « c’est convivial ».

Nous allons déconstruire le discours du virus incrusté en vous par l’industrie du tabac afin de saper les fondations sur lesquelles votre mauvaise habitude est construite.

Désactivons vos raisons de continuer.

Je peux vous assurer que toutes les informations que vous allez lire ici sont vérifiées et validées par des études récentes mentionnées en notes de bas de page. Ce ne sont pas des arguments exagérés pour vous faire peur, mais bien la vérité crue et souvent très inquiétante.

Ne vous auto-flagellez pas d’avoir ignoré ces informations pendant si longtemps. Le principal est que vous y accordiez de l’importance maintenant.

Prenez garde aux arguments de cette petite voix intérieure qui veut vous empêcher de changer, comme nous l’avons évoqué auparavant. Pensez à vous mettre dans l’état d’esprit d’ouverture au changement décrit au chapitre précédent. Souvenez-vous que les esprits sont comme les parachutes, ils ne fonctionnent que lorsqu’ils sont ouverts.

Je vous invite à vous rappeler régulièrement d’adopter cette ouverture d’esprit (parce que ce n’est pas toujours naturel et que vous aurez peut-être tendance à l’oublier).

« Si vous désirez vraiment faire quelque chose, vous trouverez un moyen. Sinon, vous trouverez une excuse. » –

Jim Rohn1

Faites tout pour sortir de l’état d’esprit que décrit si bien un document de Brown et Williamson (fabricant de cigarettes) lorsqu’ils imaginaient un fumeur réfléchissant à son habitude tabagique :

« Je sais que la cigarette est mauvaise et que fumer est dangereux, mais je n’ai aucune envie d’y penser. J’aime fumer et je vais continuer. Mais je vous en prie, évitez de me rappeler sans arrêt (directement ou indirectement) que je suis un être illogique, irrationnel et stupide.2 »

On peut classer les arguments intérieurs qui sapent l’intention d’arrêter de fumer en quatre grandes catégories.

J’aime fumer la cigarette !

Vous aimez fumer. Sinon pourquoi donc continueriez-vous ?

C’est logique.

Notre cerveau cherche toujours à fournir une explication rationnelle à nos faits et gestes. Il y a une part de nous qui déteste agir irrationnellement et qui a besoin d’attribuer à chacune de nos actions une origine consciente et réfléchie.

Les dernières recherches en neurosciences nous montrent que, la plupart du temps, nos décisions sont prises inconsciemment bien avant (jusqu’à plusieurs secondes) que nous n’ayons même conscience de les avoir prises. Ce n’est qu’a posteriori, une fois la décision prise, que nous construirions une explication rationnelle. Le but de cette explication serait d’apaiser le malaise que nous ressentirions à l’idée d’agir sans raison (consciente).

Une expérience de José Delgado qui travailla dans les années 1960 à 1980 sur les implants cérébraux, est révélatrice à ce sujet. Sans rentrer dans les détails, Delgado arrivait à faire tourner la tête des sujets en pressant sur un bouton grâce à un implant cérébral. Les sujets ne voyaient pas quand il appuyait sur le bouton ni ne connaissaient le but de l’implant.

Ensuite, il leur demandait pourquoi ils avaient tourné la tête.

A chaque fois, les personnes donnèrent une explication indiquant qu’elles avaient volontairement tourné la tête :

« J’ai cru voir passer quelqu’un. »

« Je ne me souvenais plus de la couleur du mur. »

Alors même que ce mouvement ne dépendait pas du tout d’eux, une part de leur esprit essayait de se l’approprier en y donnant n’importe quelle explication « rationnelle ».

C’est exactement le même mécanisme que l’on rencontre avec la cigarette. Les raisons pour lesquelles vous fumez sont liées à la dépendance physiologique et à l’habitude bien ancrée. Ce sont des raisons complètement automatiques et inconscientes. Mais une part de vous trouve que ces raisons ne sont pas acceptables. Vous vous devez avoir de vraies raisons pour fumer. Et cette part vous les fournit pour vous rassurer.

J’ai peur d’arrêter de fumer.

Arrêter de fumer fait peur, c’est une réalité. Mais peur de quoi ? Comme auparavant, ce sont des peurs complètement irrationnelles.Elles n’ont rien à voir avec la réalité, mais sont inventées par la part de vous qui souhaite rester dans son confort d’addiction et d’habitude.

Pourtant, lorsque cela sort de la bouche d’un fumeur, cela a vraiment du sens pour lui. C’est habillé du parfum de la vérité. Bien que ce soit complètement n’importe quoi.

C’est quand même inouï que la plupart des fumeurs aient plus peur d’arrêter de fumer que de continuer !

Cela ne sert à rien d’arrêter la cigarette.

Un bon moyen pour s’éviter des efforts est tout simplement de minimiser l’enjeu de l’arrêt de la cigarette. En effet, qui souhaiterait faire des efforts pour rien ? Pas un cerveau en parfait état de fonctionnement en tout cas ! Ainsi, en diminuant l’importance que ce changement représente dans votre vie, vous réduisez la tension que cela représente de ne pas le faire.

C’est une bonne manière de réduire la dissonance cognitive et de continuer à fumer en toute sérénité.

Pour cela, une part de votre cerveau est prête à vous sortir tous les arguments les plus bancals et à vous les présenter comme des vérités absolues.

On peut peut-être négocier ?

En dernier ressort, quand le poids des arguments précédents ne suffit plus à masquer l’importance de se libérer de cette habitude mortelle, une dernière tentative de désamorçage s’engage. Celle de la négociation.

Peut-être que je ne suis pas obligé·e d’arrêter complètement, que je peux y aller progressivement, que je peux garder juste les cigarettes plaisir, ou que je peux remettre ça à plus tard…


Lisez la suite ici :


Sources

1 Jim Rohn est un entrepreneur américain, écrivain et coach en développement personnel et en motivation dans le monde des affaires. Il est décédé en 2009.

2 Marketing and Research Counselors, « What Have We Learned ? », art. cité

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