➜ Cet article “J’ai peur de ne pas être capable d’arrêter de fumer” est la suite de
Table des matières
Je suis incapable de me passer de cigarettes définitivement
« Si quelqu’un est capable d’une chose, vous en êtes capable aussi. Il faut juste appliquer la bonne méthode. Tout le reste ? C’est des excuses.” –
Yoann Romano1
Arrêter de fumer, c’est facile. C’est la bonne nouvelle du jour !
Et pourtant, vous avez sans doute tout un discours en tête pour démontrer le contraire.
« Si c’était facile, ça se saurait. », « Je l’aurais déjà fait. » , « J’ai déjà essayé plusieurs fois et j’ai échoué. », « La dépendance est quand même forte ! », …
Mais je le maintiens : n’importe qui est capable d’arrêter de fumer, donc vous aussi.
Cela ne demande ni une volonté importante, ni une force de caractère particulière.
Et je vais vous le prouver immédiatement.
Êtes-vous si sûre de ne pas être capable d’arrêter de fumer ?
Faites taire la voix en vous qui va rapidement vous dire que ce que je vais exprimer dans quelques instants est stupide et prêtez vous au jeu. Pour commencer, choisissez mentalement une, deux ou trois personnes maximum que vous aimez le plus au monde.
Mettez-vous en condition d’ouverture d’esprit (voir cet exercice pour y arriver).
Imaginez que vous apprenez qu’à partir de maintenant la vie des personnes que vous aimez le plus au monde dépend du fait que vous ne preniez plus jamais volontairement une seule bouffée de quoi que ce soit qui contient du tabac, de la nicotine ou de la fumée de toute votre vie. En résumé, si vous fumez, elles meurent instantanément.
Que se passe-t-il alors dans votre esprit ? Si vous acceptez de vous projeter honnêtement dans cette expérience de pensée, dans ce cas-là vous arrêtez en un claquement de doigts.
Instantanément.
Comment arriveriez-vous à arrêter de fumer aussi facilement ?
Vous mettez tout le discours que vous vous teniez pour vous prouver à vous même que c’était difficile à la poubelle, en un instant, en vous disant : « Allons, soyons sérieux, bien sûr que je peux arrêter ! Alors, je le fais et c’est comme ça. Même si c’est désagréable, même si ça me demande des efforts, j’arrête de me laisser le choix parce que l’enjeu est trop important. »
Si l’on mettait un million de fumeurs face à ce choix de laisser mourir un proche pour fumer, tout le monde arrêterait de fumer immédiatement. Quelque chose que tout le monde arrive à faire, peut-on vraiment dire que c’est difficile ?
Vous pouvez penser que je triche en mettant dans la balance la vie de vos proches. Deux raisons à cela : Ce n’est pas le cas en réalité, et dans ce cas là vous pourriez tout faire pour les sauver !
Tout, vraiment ? Si leur vie dépendait du fait que vous souleviez 250kg ? Ou que vous mémorisiez 10 séries de 10 chiffres? Seraient-ils à l’abri ?
Sans doute pas, car cela demande des capacités et des ressources physiques ou psychiques qui sont peu répandues.
Alors que les ressources nécessaires pour arrêter de fumer, tout le monde les a. Il ne reste plus qu’à vous décider de les mobiliser sur cet objectif.
Le piège de la mauvaise foi
Les seules personnes qui m’ont répondu qu’elles ne savaient pas si elles allaient y arriver même dans ce cas-là ont avoué après une brève discussion qu’elles faisaient preuve de mauvaise foi. Elles refusaient d’envisager le scénario car il les met face au fait que, dans certaines conditions, elles étaient tout à fait à même de trouver les ressources pour accepter de faire les efforts qu’il faut afin d’arrêter de fumer.
Elles ne voulaient pas reconnaître qu’elles en étaient capables facilement car cela les faisait culpabiliser de ne pas l’avoir fait jusqu’à présent.
Cette réalité les mettait mal à l’aise. Pour faire disparaître ce malaise, il était plus facile de la rejeter, quitte à user de mauvaise foi.
C’est un mécanisme pour faire disparaître la fameuse dissonance cognitive dont je vous ai parlé précédemment. Elles refusaient tout simplement l’information en la mettant à l’écart.
C’est ce que vous venez de faire ? Si oui, c’est à la part de vous qui veut continuer de fumer à qui vous donnez le contrôle. Ce fameux virus psychique…
La question à se poser pour se sentir capable d’arrêter de fumer
Posez-vous cette question : « Si j’étais absolument certain·e que ma prochaine cigarette me déclenchera un cancer (grâce à un rêve prémonitoire ou une avancée fulgurante de la médecine), est-ce-que je ne trouverais quand même pas les ressources intérieures pour arrêter de fumer ? »
Si la réponse est négative, alors arrêtez votre lecture et continuez de fumer paisiblement. Manifestement, votre vie n’a pas suffisamment d’importance à vos yeux pour que vous souhaitiez la préserver. Si, même dans ces circonstances-là, vous ne pourriez pas vous passer d’une cigarette, qu’attendez-vous vraiment de cette lecture ? Un miracle ?
Mais si la réponse est positive, la vérité est que même en ajoutant des contraintes, comme arrêter de fumer sans prendre de poids par exemple, elle reste la même. Ce serait tout aussi facile, avec juste un peu plus d’efforts à fournir peut-être.
« Ceux qui réussissent, en général, ne font rien d’extraordinaire, mais prennent la peine de faire des choses qu’il est si facile de ne pas faire. »
Paul Dewandre2
Cet article est un extrait du livre : Arrêter de fumer n’a jamais été aussi facile !
Sources et notes
1 Blogueur sur la motivation
2 Auteur et comédien belge (Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus).
La suite ici :