5 Biais cognitifs liés à la dépendance à la cigarette

➜ Cet article “5 Biais cognitifs liés à la dépendance à la cigarette” est la suite de Les substances contenues dans la cigarette.

Le point psycho

Arrêter de fumer, c’est dans la tête. La psychologie est en effet très importante pour se libérer de la cigarette.

Comment se fait-il que, même en sachant tous les dégâts que cause la cigarette, certains fumeurs aient encore l’intime conviction que EUX ne vont pas être concernés ?

C’est dû tout simplement aux raccourcis mentaux qui nous font commettre des erreurs de raisonnement. Ces raccourcis portent le nom de, ce sont des modes de fonctionnement mentaux complètement automatiques et inconscients qui nous permettent de prendre des décisions très rapides. Ils sont particulièrement adaptés lors de la survie en milieu naturel, parfois un peu moins dans notre monde moderne.

Dans ce cas il s’agit pour commencer du biais de disponibilité (« heuristique de disponibilité» si vous voulez briller en société) qui fait que nous créons un raisonnement en nous basant essentiellement sur les informations facilement accessibles en mémoire, sans chercher à en acquérir de nouvelles concernant la situation.

Cela nous mène à croire que des événements qui se sont produits par le passé ont plus de probabilités de se produire à l’avenir qu’ils n’en ont en réalité.

Attention à ne pas se faire biaiser !

Ainsi, si vous avez joui d’une bonne santé durant toute votre vie, votre mémoire ne contient que des souvenirs de vous en bonne santé. Votre cerveau a donc plus de facilité à les récupérer et à se projeter dans l’avenir en bonne santé, car les souvenirs sont juste disponibles aisément.

Comme il vous est plus facile de vous imaginer en bonne santé que malade, vous avez tendance à croire que c’est plus probable, même si l’on vous prouve que vos comportements vous mènent tout droit dans le mur à court terme.

Qui plus est, le biais d’optimisme vient en rajouter une couche. On l’appelle aussi l’optimisme comparatif, ou optimisme irréaliste. C’est ce qui nous amène à croire que nous sommes moins exposés à un événement négatif que les autres.

Un autre biais, le biais du survivant, est redoutable concernant l’addiction à la cigarette. Il consiste à surévaluer les chances de succès d’une initiative en concentrant l’attention sur les sujets ayant réussi mais qui sont des exceptions statistiques (des « survivants ») plutôt que des cas représentatifs.

Et la cerise sur le gâteau vient avec le biais d’illusion de contrôle qui nous fait croire que nous pouvons influencer des choses qui ne dépendent pas de nous. C’est pourquoi nous pensons inconsciemment que d’une certaine manière nous pouvons contrôler la survenue ou non de la maladie ou la guérison, même si intellectuellement nous savons que c’est faux.

Et tous ces biais sont bien entendu confortés par le biais de confirmation. Il s’agit de cette tendance que l’on a à retenir les informations qui confortent ce que l’on croit, et à écarter celles qui disent l’inverse. C’est la raison pour laquelle les personnes de droite lisent le Figaro, Le Point… et les personnes de gauche l’Humanité, ou Mediapart. Difficile de garder un esprit critique rationnel avec tout ça.

Le problème, c’est que même lorsqu’on connaît tous ces biais, on en est victime, même s’ils sont un peu affaiblis.

Mon conseil

Ne faites pas confiance à cette voix qui vous dit que « ça n’arrive qu’aux autres ». Oubliez que vous avez vécu en bonne santé jusqu’à présent et pensez uniquement aux conséquences réelles de vos comportements. Reprenez le contrôle en mettant en place le style de vie correspondant à la vie que vous voulez, plutôt que d’espérer qu’un peu de pensée magique vous y mènera.

Cet article est un extrait du livre : Arrêter de fumer n’a jamais été aussi facile !

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